lasemenceoriginale
  LES 7 MESSAGERS
 

  Traduire ce site :  de  
  

LES 7 MESSAGERS




LES 7 CHANDELIERS D'OR
 

 

    APOCALYPSE 1 V 20 «  le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d'or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises. »


cette étude est tirée du livre exposée  des 7 âges de l’église.

 

AGE D’EPHESE

 

     Le messager (l’ange) de l’Église d’Éphèse était l’apôtre Paul. Il est indéniable qu’il était le messager du premier âge de l’ère des nations. Bien que Pierre ait reçu l’autorité d’ouvrir la porte aux gens des nations, c’est à Paul qu’il a été donné d’être leur apôtre et leur prophète. Il était le Messager-Prophète pour les gens des nations. Sa fonction de prophète, par laquelle il a reçu l’entière révélation de la Parole pour les gens des nations, a confirmé qu’il était leur messager apostolique. Les autres apôtres de Jérusalem étaient d’accord avec cela. Galates 1.12-19 : “Car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ. Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l’Église de Dieu, et comment j’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères. Mais, lorsqu’il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par Sa grâce, de révéler en moi Son Fils, afin que je L’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis, je revins encore à Damas. Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours chez lui. Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur.” Galates 2.2 : “Ce fut d’après une révélation que j’y montai. Je leur exposai l’Évangile que je prêche parmi les païens; je l’exposai en particulier à ceux qui sont les plus considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain.” Galates 2.6-9 : “Ceux qui sont les plus considérés, -- quels qu’ils aient été jadis, cela ne m’importe pas : Dieu ne fait point acception de personnes, -- ceux qui sont les plus considérés ne m’imposèrent rien. Au contraire, voyant que l’Évangile m’avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, -- car Celui qui a fait de Pierre l’apôtre des circoncis a aussi fait de moi l’apôtre des païens, -- et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association,  afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers  les circoncis.” Romains 11.13 : “Je vous le dis à vous, païens : en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère.”

      Paul a fondé l’Église d’Éphèse vers le milieu du premier siècle. Ceci nous permet de fixer la date du début de l’Âge de l’Église d’Éphèse : vers l’an 53 ap. J.-C.

   Sa façon d’apporter la Parole est le modèle que tous les messagers ultérieurs allaient aspirer à suivre, et c’est d’ailleurs aussi le modèle de tout véritable serviteur de Dieu, même si ce dernier n’atteindra pas les mêmes sommets que Paul dans le domaine prophétique. Le ministère de Paul avait trois qualités que voici :

    Premièrement, Paul était absolument fidèle à la Parole. Il n’en a jamais dévié, peu importe le prix. Galates 1.8-9 : “Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème!” Galates 2.11, 14 : “Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible.” “Voyant qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser?”

     I Corinthiens 14.36-37 : “Est-ce de chez vous que la Parole de Dieu est sortie? ou est-ce à vous seuls qu’elle est parvenue? Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.”

      Remarquez que Paul n’avait pas d’organisation, mais qu’il était conduit par l’Esprit, comme Moïse quand Dieu agissait à travers lui pour conduire Israël hors d’Égypte. Ce n’est pas le conseil de Jérusalem qui a envoyé Paul, pas plus que ce conseil n’avait de pouvoir ou d’autorité sur lui. C’est Dieu, et Dieu seul, qui l’envoyait et le conduisait. Paul n’était pas des hommes, mais de Dieu. Galates 1.1 : “Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père, qui L’a ressuscité des morts.” Galates 2.3-5 : “Mais Tite, qui était avec moi, et qui était Grec, ne fut pas même contraint de se faire circoncire. Et cela, à cause des faux frères qui s’étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l’intention de nous asservir. Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l’Évangile soit maintenue parmi vous.”

 

     Deuxièmement, son ministère était dans la puissance de l’Esprit, de sorte qu’il démontrait la Parole parlée et écrite.  I Corinthiens 2.1-5 : “Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.” Actes 14.8-10 : “À Lystre, se tenait assis un homme impotent des pieds, boiteux de naissance, et qui n’avait jamais marché. Il écoutait parler Paul. Et Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu’il avait la foi pour être guéri, dit d’une voix forte : Lève-toi droit sur tes pieds. Et il se leva d’un bond et marcha.” Actes 20.9-12 : “Or, un jeune homme nommé Eutychus, qui était assis sur la fenêtre, s’endormit profondément pendant le long discours de Paul; entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage en bas, et quand on voulut le relever, il était mort. Mais Paul, étant descendu, se pencha sur lui et le prit dans ses bras, en disant : Ne vous troublez pas, car son âme est en lui. Quand il fut remonté, il rompit le pain et mangea, et il parla longtemps encore jusqu’au jour. Après quoi il partit. Le jeune homme fut ramené vivant, et ce fut le sujet d’une grande consolation.” Actes 28.7-9 : “Il y avait, dans les environs, des terres appartenant au principal personnage de l’île, nommé Publius, qui nous reçut et nous logea pendant trois jours de la manière la plus amicale. Le père de Publius était alors au lit, malade de la fièvre et de la dysenterie; Paul, s’étant rendu vers lui, pria, lui imposa les mains, et le guérit. Là-dessus, vinrent les autres malades de l’île, et ils furent guéris.” II Corinthiens 12.12 : “Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles.”

 

     Troisièmement, il portait de toute évidence le fruit de son ministère reçu de Dieu. II Corinthiens 12.11 : “J’ai été un insensé : vous m’y avez contraint. C’est par vous que je devais être recommandé, car je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien.” I Corinthiens 9.2 : “Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur.”  II Corinthiens 11.2 : “Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure.” Paul avait été un moyen utilisé pour faire entrer des foules de brebis des nations; il les nourrissait, il s’occupait d’eux jusqu’à ce qu’ils portent du fruit de justice et qu’ils soient préparés à rencontrer le Seigneur comme une partie de l’épouse des nations.

   Au moment où la révélation de l’Apocalypse a été donnée, d’après la tradition, Paul était déjà mort en martyr, mais Jean poursuivait l’oeuvre à sa place exactement comme Paul l’avait fait à l’époque de son ministère. Le fait que Paul soit mort avant que l’Apocalypse soit donnée n’enlève rien au fait qu’il était le messager de l’Âge de l’Église d’Éphèse, car le messager de chaque âge, peu importe quand il apparaît ou quand il disparaît, est celui qui, de la part de Dieu, marque cet âge de l’influence de son ministère de Parole manifestée. Cet homme, c’était Paul.

 L’ÂGE DE L’ÉGLISE DE SMYRNE

  En utilisant la règle que Dieu nous a donnée pour choisir le messager de chaque âge, nous déclarons sans hésiter que c’est Irénée que le Seigneur a élevé à cette fonction. Il était le disciple de Polycarpe, ce grand saint et combattant de la foi. Et il ne fait aucun doute qu’aux pieds de ce grand homme, il avait fait l’apprentissage de la grâce chrétienne qui coulait de sa vie consacrée. En effet, Polycarpe a été l’un des saints véritablement illustres de tous les âges, pour ce qui est d’avoir une vie irréprochable. Vous savez certainement, de par vos propres lectures, que Polycarpe est mort en martyr. Trop vieux pour s’enfuir, et trop sincère pour permettre que quelqu’un d’autre le cache et soit puni pour cela, il s’est livré lui-même pour être mis à mort. Mais avant d’être mis à mort, il demanda et obtint l’autorisation de prier pendant deux heures pour ses frères dans le Seigneur, pour le gouverneur, pour ses ennemis et pour ses bourreaux. Comme les grands saints de tous les âges, désirant une meilleure résurrection, il a tenu ferme, refusant de renier le Seigneur, et il est mort la conscience libre. Il fut placé sur le bûcher (sur sa demande, il n’a pas été lié) et on alluma le feu. Le feu s’écarta de son corps, refusant de le toucher. Ensuite, on le transperça avec une épée. À ce moment-là, de l’eau jaillit de son côté et éteignit les flammes. On vit littéralement son esprit le quitter sous la forme d’une colombe blanche sortie de son sein. Pourtant, malgré ce glorieux témoignage, ce disciple de l’apôtre Jean ne militait pas contre le système nicolaïte, car lui-même penchait vers l’organisation, sans se rendre compte que son désir d’avoir de la communion et ce qui semblait être un bon plan pour favoriser l’oeuvre de Dieu était en réalité un piège de l’ennemi.

 

     Il n’en était pas ainsi d’Irénée. Ce dernier militait contre l’organisation sous toutes ses formes. Également, sa vie, au cours de laquelle il a servi le Seigneur, était empreinte de beaucoup de manifestations du Saint-Esprit, et il enseignait la Parole avec une dose exceptionnelle de clarté et de conformité aux préceptes originels de celle-ci. Ses Églises en France étaient connues pour posséder les dons de l’Esprit; en effet, les saints parlaient en langues, prophétisaient, ressuscitaient les morts et guérissaient les malades par la prière de la foi. Il voyait le danger de toute forme de confrérie organisée parmi les anciens, les pasteurs, etc. Il a fermement défendu une Église locale unifiée, remplie de l’Esprit et manifestant les dons. Et Dieu l’a honoré, car la puissance de Dieu se manifestait parmi les saints.

    Il avait également une compréhension claire de la Divinité. D’ailleurs, comme il était le disciple de Polycarpe, qui était lui-même le disciple de saint Jean, nous savons qu’il a reçu un enseignement on ne peut plus parfait sur ce sujet. The Ante-Nicene Fathers, volume 1, page 412, nous rapporte la déclaration suivante, qu’il aurait faite au sujet de la Divinité : “Toutes les autres expressions sont également des titres d’un seul et même être; le Seigneur de Puissance, l’Éternel, le Père de Tous, le Dieu Tout-Puissant, le Très-Haut, le Créateur, le Constructeur, et d’autres, ne sont pas les noms et les titres d’une succession d’êtres différents, mais d’un seul et même être.” Il dit clairement que ces expressions ne sont que des titres, comme la Rose de Saron, l’Étoile Brillante du Matin, le Plus Beau entre dix mille, etc. Et il n’y a qu’UN SEUL Dieu. Son Nom est le Seigneur Jésus-Christ.

 

     Ainsi, en considérant son adhésion stricte à la Parole, sa merveilleuse compréhension des Écritures, et la présence de la puissance de Dieu dans ce ministère, c’est lui le bon choix pour l’âge qui nous occupe. C’est vraiment dommage que les autres âges n’aient pas eu dans leur messager un tel équilibre de fruits, de puissance et de conduite dans le Saint-Esprit et dans la Parole.

 L’âge de Pergame

a duré environ trois cents ans, de 312 à 606 ap. J.-C.

LE MESSAGER

      En utilisant la règle que Dieu nous a donnée pour choisir le messager de chaque âge, c’est-à-dire en choisissant celui dont le ministère se rapproche le plus de celui du premier messager, Paul, nous déclarons sans hésitation que le messager de Pergame est Martin.

 Martin est né en Hongrie en 315. Toutefois, il a accompli sa tâche en France, où, à Tours et dans ses environs, il a rempli sa charge d’évêque. Il est mort en 399. Ce grand saint était l’oncle d’un autre merveilleux chrétien : saint Patrick d’Irlande.

 

     À l’époque de sa conversion à Christ, Martin poursuivait une carrière de soldat. Alors qu’il était encore militaire de son état, un miracle fort remarquable se produisit. On rapporte qu’un mendiant gisait, malade, dans une rue de la ville où Martin servait. Le froid de l’hiver aurait eu raison de lui, car il était mal vêtu. Personne n’avait prêté attention à son besoin jusqu’à ce que Martin passe près de lui. Voyant le malheur du pauvre homme, Martin, qui n’a pas de vêtement de rechange, ôte son manteau et le pourfend de son épée pour pouvoir couvrir l’homme frigorifié. Il s’occupe de lui de son mieux, puis continue son chemin. Cette nuit-là, le Seigneur Jésus lui apparaît dans une vision. Le voilà qui se tient là, sous l’aspect d’un mendiant, enveloppé dans la moitié du manteau de Martin. Il lui parle et lui dit : “C’est Moi que Martin, qui n’est pourtant qu’un catéchumène, a revêtu de ce manteau.” À partir de ce moment là, Martin chercha à servir le Seigneur de tout son coeur. Sa vie devint une succession de miracles qui manifestaient la puissance de Dieu.

  Après avoir quitté l’armée et être devenu un dirigeant de l’Église, il milita activement contre l’idolâtrie. Il abattait les idoles, brisait les statues et renversait les autels. Quand, à cause de ses actions, il eut à affronter les païens, il leur lança un défi tout à fait semblable à celui d’Élie devant les prophètes de Baal. Il offrit de se faire attacher à un arbre du côté où celui-ci s’inclinait, de sorte que l’arbre l’écrase quand on l’abattrait, à moins que Dieu n’intervienne pour faire retomber l’arbre du côté opposé. Rusés, les païens l’attachèrent à un arbre qui poussait au flanc d’une colline. Ainsi, ils étaient sûrs que la force naturelle de la pesanteur ferait tomber l’arbre sur lui pour l’écraser. Au moment où l’arbre commençait à tomber, Dieu le rabattit vers le haut, à l’encontre de toutes les lois de la nature. Les païens prirent la fuite, et plusieurs d’entre eux se retrouvèrent écrasés sous l’arbre abattu.

  Les historiens attestent qu’à trois reprises au moins, il ressuscita les morts par la foi dans le Nom de Jésus. Une fois, il priait pour un bébé mort. Comme Élisée, il s’étendit sur le bébé et pria. Le bébé revint à la vie et retrouva la santé. Une autre fois, il fut appelé pour venir en aide à un frère qu’on allait mettre à mort, à une époque de forte persécution. Quand il arriva, le pauvre homme était déjà mort : on l’avait pendu à un arbre. Son corps était sans vie, et ses yeux exorbités. Mais Martin le descendit, il pria, et alors l’homme revint à la vie, à la grande joie de sa famille qui le retrouva.

     Martin n’a jamais craint l’ennemi, quel qu’il pût être. Ainsi, il affronta, en personne, un empereur méchant qui était responsable de la mort de nombreux saints remplis de l’Esprit. Comme l’empereur ne voulait pas lui accorder une audience, Martin s’en alla voir un ami de l’empereur, un nommé Damase, cruel évêque de Rome. Mais l’évêque, qui n’était un chrétien que de nom, de la fausse vigne, ne voulut pas intercéder. Martin retourna au palais, mais on avait alors verrouillé les portes, et on ne voulut pas le laisser entrer. Il se prosterna devant le Seigneur et pria pour pouvoir entrer dans le palais. Il entendit une voix qui lui disait de se lever. Quand il le fit, il vit les portes s’ouvrir toutes seules. Il entra dans la cour. Mais l’arrogant souverain ne voulut pas tourner la tête vers lui pour lui parler. Martin pria de nouveau. Soudain, un feu jaillit spontanément du siège du trône, et l’empereur mécontent se retira en hâte. Assurément, le Seigneur humilie les orgueilleux et élève les humbles.

      Son ardeur à servir le Seigneur était telle que le diable se déchaînait. Les ennemis de la vérité chargèrent des assassins de tuer Martin. Ils se glissèrent chez lui, et, comme ils s’apprêtaient à le tuer, il se redressa, prêtant la gorge à l’épée. Alors qu’ils s’élançaient vers lui, la puissance de Dieu les rejeta brusquement de l’autre côté de la pièce. Saisis de crainte dans cette impressionnante atmosphère de sainteté, ils se mirent à ramper sur les mains et les genoux pour aller lui demander pardon d’avoir attenté à sa vie.

   Il arrive trop souvent, lorsque des hommes sont utilisés par le Seigneur de façon spectaculaire, qu’ils s’enflent d’orgueil. Mais ce ne fut pas le cas de Martin, qui est toujours resté l’humble serviteur de Dieu. Un soir, alors qu’il se préparait à monter en chaire, un mendiant entra dans son bureau pour lui demander des vêtements. Martin envoya le mendiant à son diacre principal. Hautain, le diacre ordonna au mendiant de s’en aller. Celui-ci retourna donc voir Martin. Martin se leva, offrit sa belle soutane au mendiant et demanda au diacre de lui apporter une autre soutane, de moins bonne qualité. Ce soir-là, alors que Martin prêchait la Parole, le troupeau de Dieu vit rayonner autour de lui une douce lumière blanche.

      Assurément, il était un grand homme, un véritable messager pour cet âge. Sans jamais rechercher autre chose que d’être agréable à Dieu, il vécut une vie d’une grande consécration. Il ne se permettait jamais de prêcher avant d’avoir prié et d’avoir atteint un niveau spirituel qui lui permette de connaître et d’apporter tout le conseil de Dieu par le Saint-Esprit envoyé du ciel. Souvent, il faisait attendre les gens, alors qu’il priait pour obtenir une pleine assurance.

   À connaître Martin et son ministère puissant, on pourrait penser que la persécution des saints avait diminué. Pas du tout. Le diable continuait à les détruire par le moyen des méchants. On les brûlait au bûcher. On les clouait sur des rondins, tournés vers le sol, et on lâchait des chiens sauvages sur eux, pour que les chiens déchirent leur chair et leurs entrailles, laissant les victimes mourir, en proie à des tortures atroces. On arrachait les bébés du ventre des mères enceintes pour les jeter aux cochons. On coupait les seins des femmes, et on les forçait à rester debout, perdant leur sang par saccades au rythme des battements du coeur, jusqu’à ce qu’elles s’écroulent, mortes. Et la chose était d’autant plus tragique quand on pense que ce n’était pas seulement là l’oeuvre des païens, mais c’était souvent le fait de soi-disant chrétiens, qui pensaient rendre service à Dieu en exterminant ces fidèles soldats de la croix qui tenaient ferme pour la Parole et l’obéissance au Saint-Esprit. Jean 16.2 : “Ils vous excluront des synagogues; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.” Matthieu 24.9 : “Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de Mon Nom.”

  Par des signes et des prodiges, par la puissance de l’Esprit, Martin a réellement été confirmé comme étant le messager de cet âge. Non seulement était-il doué d’un grand ministère, mais il était lui-même fidèle pour toujours à la Parole de Dieu. Il combattait l’organisation. Il résistait au péché dans les plus hautes sphères. Il était le champion de la vérité, en paroles et en actes, et il vécut une vie pleine de victoire chrétienne.

     Voici ce qu’un biographe écrivait de lui : “Personne ne l’a jamais vu en colère, troublé, affligé, ou en train de rire. Il était toujours le même, il reflétait quelque chose d’immortel, une sorte de joie céleste transparaissait sur son visage. Il n’avait jamais aux lèvres que Christ, jamais dans le coeur que piété, paix et pitié. Il pleurait souvent pour les péchés mêmes de ses détracteurs, qui l’attaquaient avec des langues de vipère et le poison aux lèvres, alors qu’il était silencieux ou absent. Beaucoup le haïssaient pour des vertus qu’eux-mêmes ne possédaient pas et qu’ils ne pouvaient pas imiter; et hélas, ses opposants les plus déchaînés étaient des évêques.”

THYATIRE

    Historiquement, la cité de Thyatire était la moins remarquable des sept cités de l’Apocalypse. Elle se trouvait aux confins de la Mysie et de l’Ionie. Plusieurs cours d’eau passaient à proximité, mais ils étaient tous pleins de sangsues. Son trait le plus marquant était la richesse économique que lui apportaient les corporations de potiers, de tanneurs, de tisserands, de teinturiers, de tailleurs, etc. Lydie, la vendeuse de pourpre, était originaire de cette ville. Elle fut la première convertie de Paul en Europe.

  Si l’Esprit a choisi cette ville comme celle qui contenait déjà les éléments spirituels qui allaient caractériser le quatrième âge, c’est à cause de sa religion. La religion dominante, à Thyatire, était le culte d’Apollon Tyrimnée, associé au culte de l’empereur. Apollon était le dieu-soleil, le second en puissance après Zeus, son père. On l’appelait “celui qui détourne le mal”; il gouvernait le droit religieux et l’expiation (le moyen de réparer ses fautes et sa culpabilité). Platon disait de lui : “Il explique aux hommes l’institution des temples, des sacrifices et du service des dieux, ainsi que des rites liés à la mort et à la vie postérieure.” Il communiquait aux hommes sa connaissance de “l’avenir” et “la volonté de son père” à travers les prophètes et les oracles. À Thyatire, ce rite était présidé par une prophétesse qui s’asseyait sur une chaise à trois pieds et qui entrait en transe pour apporter ses messages.

   Cette religion avait une emprise extraordinaire. Sa formidable puissance ne provenait pas seulement du domaine du mystère, mais elle provenait aussi du fait que l’on ne pouvait pas être membre de l’une des corporations qui permettaient de gagner sa vie sans pratiquer le culte d’Apollon. Tous ceux qui refusaient de se joindre à ces fêtes idolâtres et à ces orgies licencieuses étaient exclus de ces syndicats du premier siècle. Pour participer à la vie sociale et commerciale, il fallait pratiquer le paganisme idolâtre.

 

     Chose fort remarquable, le nom même de Thyatire signifie “femme dominatrice”. Ainsi, cet âge se caractérise par une force dominatrice, une force brute qui envahit tout, qui soumet tout et qui exerce un contrôle despotique. Or, une femme dominatrice, c’est la plus grande malédiction du monde. L’homme le plus sage que le monde ait jamais connu était Salomon, et il a dit : “Je me suis appliqué dans mon coeur à connaître, à sonder, et à chercher la sagesse et la raison des choses, et à connaître la folie de la méchanceté et la stupidité de la sottise. Et j’ai trouvé PLUS AMÈRE QUE LA MORT LA FEMME dont le coeur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le PÉCHEUR est pris par elle. Voici ce que j’ai trouvé, dit l’Ecclésiaste, en examinant les choses une à une pour en saisir la raison; voici ce que mon âme cherche encore, et que je n’ai point trouvé. J’ai trouvé un homme entre mille; mais je n’ai pas trouvé une femme entre elles toutes.” Ecclésiaste 7.25-28. Paul disait : “Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de PRENDRE de l’autorité.” Depuis le jardin d’Éden, la femme a toujours cherché -- et avec succès d’ailleurs -- à prendre le contrôle de l’homme. Aujourd’hui même, nous sommes dans le monde de la femme : témoin la déesse de l’Amérique, qui est une femme nue. Comme l’idole féminine qui tombait du ciel (rappelez-vous que ses bras étaient des barres de fer) caractérisait le premier âge, celui d’Éphèse, de même la puissance de la femme s’est accrue jusqu’à ce qu’elle ait acquis une autorité absolue, une autorité qu’elle a usurpée par son tempérament de fer.

 

     Or, la femme n’est pas faite pour avoir un tempérament de fer. Selon les Saintes Écritures, elle doit être soumise à l’homme. Cela lui est ordonné. Une femme qui est vraiment femme, qui est entièrement femme, aura ce genre de tempérament-là. Sans être un paillasson; aucun homme qui se respecte ne ferait d’une femme un paillasson. Seulement, elle voudra être soumise à l’autorité, et non pas dominer l’homme, car c’est lui le chef de la maison. Si elle s’écarte de ce modèle que Dieu a établi pour elle, elle est pervertie. Et tout homme qui permet à la femme de prendre autorité s’écarte aussi de ce modèle, et il est perverti. C’est pourquoi une femme NE PEUT PAS PORTER DES VÊTEMENTS D’HOMME NI SE COUPER LES CHEVEUX. Elle ne doit jamais porter des vêtements d’homme ni se couper les cheveux. En le faisant, elle envahirait le domaine de l’homme, elle prendrait autorité, et elle se pervertirait. Et quand une femme s’empare de la chaire, ce qu’elle a ORDRE DE NE PAS FAIRE, alors elle montre de quel esprit elle est animée. Être une femme dominatrice, c’est antichrist, et les semences de l’Église catholique romaine sont en elle, bien qu’elle le nie avec véhémence. Mais, quand IL S’AGIT DE LA PAROLE, que Dieu soit reconnu pour vrai et toute parole d’homme pour un mensonge. Amen.

 

     Retournons au commencement. Dans la création physique originelle, telle que nous la connaissons aujourd’hui, Dieu a tout créé par paires, mâle et femelle. Les volailles par deux : coq et poule; le bétail par deux : vache et taureau; et ainsi de suite. Mais pour ce qui est de l’homme, il n’y en avait qu’un seul. Ce n’était pas un couple. Adam avait été créé à l’image de Dieu. Il était un fils de Dieu. Étant un fils de Dieu, il ne pouvait pas être tenté et tomber. Cela aurait été impossible. Dieu a donc dû tirer de l’homme un produit dérivé, pour provoquer la chute. La femme n’est pas issue directement de la main de Dieu, comme un véritable produit de Dieu. Elle a été faite à partir de l’homme. Et quand Dieu l’a formée à partir de l’homme, alors elle était bien différente des autres femelles qu’Il avait créées : elle pouvait être séduite. Aucune autre femelle, dans la création, ne peut être immorale, mais la femme peut être touchée n’importe quand, ou presque. C’est cette faiblesse en elle qui a permis à Satan de la séduire au moyen du serpent, et qui a mis la femme dans une position très particulière vis-à-vis de Dieu et de Sa Parole. Elle est le type de tout ce qui est vulgaire, vil et répugnant d’une part, et d’autre part elle est le type de tout ce qui est pur, beau et saint, étant le réceptacle de l’Esprit et des bénédictions de Dieu. D’une part, elle est appelée la prostituée qui est ivre du vin de ses fornications. D’autre part, elle est appelée l’Épouse de Christ. D’une part, elle est appelée la Babylone Mystère, l’abomination devant Dieu. D’autre part, elle est appelée la Nouvelle Jérusalem, notre mère. D’une part, elle est tellement vile, méchante et obscène qu’elle est jetée sans ménagement dans l’étang de feu, qui est le seul endroit qui puisse lui convenir; et d’autre part, elle est élevée jusqu’aux cieux, pour partager le trône même de Dieu, qui est le seul endroit qui soit digne d’une telle reine.

 

     Et dans cet âge de l’Église de Thyatire, elle est une FEMME DOMINATRICE. Elle est la Babylone Mystère. Elle est la grande prostituée. Elle est Jézabel, la fausse prophétesse. POURQUOI? Parce qu’une vraie femme est soumise à Dieu. Christ est sa tête. Elle n’a pas d’autre parole que la Sienne, pas d’autres pensées que les Siennes, pas d’autre conduite que la Sienne. Mais qu’en est-il de cette Église? Elle a rejeté la Parole et détruit les Bibles ainsi que les précieux écrits d’hommes pieux. Elle a mis à mort ceux qui prêchaient la vérité. Elle a pris le pouvoir sur les rois, les princes et les nations -- elle contrôle les armées, et elle affirme qu’elle est le véritable corps de Christ et que ses papes sont les vicaires du Christ. Elle est entièrement séduite par le diable, au point qu’à son tour, elle en séduit d’autres. Elle est l’épouse de Satan, et elle a produit des religions bâtardes issues de lui.

 

     Sa domination s’est prolongée tout au long de l’âge des ténèbres. Pendant plus de neuf cents ans elle a pillé et détruit. Elle a tué les arts, détruit les sciences, elle n’a produit que la mort, jusqu’à ce que la lumière de la Vérité ait presque entièrement disparu et qu’il ne reste plus qu’un faible rai de lumière. L’huile et le vin avaient presque cessé de couler; mais, même si elle dominait les royaumes du monde et exigeait que tous les hommes soient citoyens de cette Église, il restait un petit groupe de gens qui appartenaient à Dieu, qui étaient citoyens du ciel, et ceux-là, elle ne pouvait pas les détruire. Dieu gardait Son petit troupeau; impossible de les détruire. Cette Église de Rome était tout aussi païenne et méchante que la reine Athalie, qui avait essayé de faire périr toute la race royale, et qui avait presque réussi à le faire, mais DIEU EN AVAIT PROTÉGÉ UN, et de ce dernier d’autres fidèles sortirent. De même, Dieu protégea un petit troupeau au cours de cette longue nuit obscure, et, à terme, la vérité qu’ils possédaient fit naître un Luther.

 

     Quiconque connaît un tant soit peu l’Église catholique romaine et sa forme de culte peut voir pourquoi cette ville de Thyatire a été choisie par l’Esprit pour représenter l’Église au cours de l’âge des ténèbres. C’est là, en plein devant nos yeux.

L’ÂGE

 

     L’Âge de Thyatire, le plus long de tous, dura environ 900 ans, de 606 à 1520.

LE MESSAGER

 

     Pendant longtemps, l’Église avait été divisée en deux groupes : celui d’Occident et celui d’Orient. De temps en temps, un réformateur s’élevait dans l’un des deux groupes, et conduisait pendant quelque temps une partie de l’Église à une relation plus profonde avec Dieu. En Occident, l’un de ces hommes fut François d’Assise. Son oeuvre, efficace pendant un moment, finit par être étouffée par la hiérarchie de Rome. Pierre Valdo, de Lyon, un marchand qui avait renoncé à sa vie profane, servait le Seigneur avec beaucoup d’ardeur, et il attira beaucoup de gens à Lui, mais le pape entrava son oeuvre et l’excommunia. Ni le groupe occidental, ni le groupe oriental n’avait en son sein un homme qui ait pu, à la lumière de l’Écriture, être le messager de cet âge. Toutefois, deux hommes, dans les îles Britanniques, avaient un ministère en Parole et en actes qui pouvait être soumis avec succès à l’épreuve de la vérité. C’étaient saint Patrick et saint Colomba. C’est à saint Colomba qu’échut le rôle de messager.

 

     Bien que le messager de l’Âge de Thyatire soit saint Colomba, je désire m’attarder un peu sur la vie de saint Patrick, qui est un exemple pour nous, et aussi pour montrer la fausseté de la revendication de Rome selon laquelle saint Patrick serait l’un des siens, comme elle l’affirme d’ailleurs aussi de Jeanne d’Arc. Saint Patrick naquit de la soeur de saint Martin, dans le village de Bonavern, au bord de la Clyde. Un jour, alors qu’il jouait avec ses deux soeurs sur la berge, des pirates s’approchèrent et les enlevèrent tous les trois. Nul ne sait ce qu’il advint des soeurs, mais Patrick (Succat, de son vrai nom) fut vendu à un chef d’Irlande du Nord. Il reçut pour tâche de garder les pourceaux. Pour cela, il dressait des chiens. Ses chiens étaient si bien dressés que beaucoup de gens venaient de près et de loin pour en acheter. Dans sa solitude, il se tourna vers Dieu et fut sauvé. Il eut alors le désir pressant de s’échapper et de retourner chez lui, auprès de ses parents. Il conçut un projet qui tirait grand profit de ses qualités de dresseur. Il apprit aux chiens à se coucher sur lui en couvrant son corps, et à ne pas bouger jusqu’à son ordre. Ainsi, un jour que son propriétaire vendait plusieurs chiens, Patrick ordonna aux chiens, sauf au chien de tête, de monter à bord du bateau. Puis il donna un signal secret au chien de tête, qui s’enfuit alors, refusant de monter à bord. Pendant que le maître et l’acheteur tentaient d’attraper le chien, Patrick monta à bord du bateau et, à son signal, les chiens le couvrirent. Puis, d’un coup de sifflet, il fit monter à bord le chien de tête, qui se coucha sur lui. Comme on ne voyait Patrick nulle part, l’acheteur mit voile pour le large. Une fois le capitaine parvenu trop loin pour pouvoir faire demi-tour, Patrick donna aux chiens un autre signal, et ils devinrent menaçants. Alors, il s’avança vers le capitaine en exigeant que ce dernier le dépose à terre chez lui, sans quoi il ordonnerait aux chiens de continuer le soulèvement et prendrait le contrôle du bateau. Cependant le capitaine était chrétien; aussi, quand il entendit l’histoire du jeune homme, c’est volontiers qu’il le déposa à terre chez lui. Patrick y suivit l’enseignement d’un institut biblique, puis retourna en Irlande, où il gagna des milliers d’âmes à Christ par la Parole et la puissance de Dieu manifestée à travers de nombreux signes et prodiges. Jamais il ne se rendit à Rome, pas plus qu’il ne fut à aucun moment mandaté par Rome. La vérité est que, quand Rome finit par réussir à s’implanter sur l’île, au moment opportun, ils mirent à mort plus de 100 000 chrétiens issus, au fil des années, du groupe qui était, à l’origine, venu au Seigneur sous le ministère de saint Patrick.

 

     Environ 60 ans après la mort de saint Patrick naquit Colomba dans le comté de Donegal en Irlande du Nord. Il appartenait à la famille royale des Fergus. Il devint un érudit brillant et consacré, connaissant par coeur la plus grande partie des Écritures. D’une voix audible, Dieu l’appela à être missionnaire. Après qu’il eut entendu la voix de Dieu, rien ne put l’arrêter, et son ministère miraculeux a poussé de nombreux historiens à le ranger aux côtés des apôtres. Son ministère fut si glorieux, accompagné de grands signes surnaturels, que certains (surtout des têtes pensantes à Rome) ont cru exagérés les récits qu’on en avait faits.

 

     Au cours d’un de ses voyages missionnaires, en s’approchant d’une ville fortifiée, il trouva les portes closes pour l’empêcher d’entrer. Il éleva la voix en prière pour que Dieu intervienne et lui ouvre l’accès auprès des gens pour prêcher. Mais pendant qu’il priait, les magiciens de la cour firent un grand vacarme pour le déranger. Il entonna alors un psaume. Alors qu’il chantait, Dieu amplifia tellement le volume de sa voix qu’il couvrit les cris des païens. Soudain, les portes s’ouvrirent brusquement d’elles-mêmes. Colomba entra, prêcha l’Évangile, et gagna beaucoup d’âmes au Seigneur.

 

     Une autre fois, alors qu’on l’avait encore empêché d’entrer dans un village, comme il se mettait en route pour repartir, le fils du chef tomba gravement malade. Comme il était à l’article de la mort, on alla rapidement quérir saint Colomba. Ce dernier prononça la prière de la foi, et le garçon fut guéri instantanément. Le village s’ouvrit alors à l’évangélisation.

 

     Le pur Évangile que prêchaient Colomba et ses collaborateurs se répandit dans toute l’Écosse, et cette contrée se tourna vers Dieu. Débordant l’Écosse, il toucha aussi l’Irlande et l’Europe du Nord. Sa façon de répandre l’Évangile était la suivante : un groupe d’une douzaine d’hommes, sous la conduite d’un chef, se rendait dans une région non encore touchée par l’Évangile et y fondait une véritable petite ville centrée sur l’Évangile. Parmi ces douze hommes, on trouvait des menuisiers, des enseignants, des prédicateurs, etc., tous merveilleusement versés dans la Parole et menant une vie sainte. Cette petite colonie était entourée d’un mur. Avant longtemps, cette enceinte était entourée de maisons habitées par des étudiants et leurs familles. Ces étudiants étudiaient la Parole et se préparaient à partir au service du Seigneur comme missionnaires, comme conducteurs spirituels et comme prédicateurs. Ces hommes pouvaient se marier, bien que beaucoup s’en soient abstenus pour pouvoir mieux servir Dieu. En ne demandant aucune subvention de l’État, ils restèrent à l’écart de la politique. Au lieu d’attaquer sans cesse les autres religions, ils enseignaient la vérité, car ils croyaient que la vérité était une arme suffisante pour parvenir aux fins auxquelles Dieu les avait appelés. Ils étaient tout à fait indépendants de Rome.

 

     Saint Colomba fut le fondateur d’un grand institut biblique sur l’île d’I (au large de la côte sud-ouest de l’Écosse). Quand il y arriva, l’île était si aride et rocailleuse qu’elle n’aurait pas suffi à les nourrir tous. Mais Colomba planta la semence d’une main en levant l’autre main en prière. Aujourd’hui, l’île est l’une des plus fertiles au monde. De cette île centrée sur la Bible sortirent de puissants enseignants revêtus de sagesse et de la puissance de Dieu.

 

     En lisant l’histoire de ce grand serviteur de Dieu et de l’oeuvre merveilleuse qu’il a accomplie, j’eus le coeur attristé de voir que la puissance papale, avide de soumettre tous les hommes à son emprise, vint ensuite souiller ces champs de mission et détruire la vérité telle qu’elle avait été enseignée par Colomba.

 

L’ÂGE DE SARDES

SARDES

 

     Sardes était la capitale de l’ancienne Lydie. Elle passa des mains des monarques lydiens à celles des Perses, puis à Alexandre le Grand. Antiochos le Grand la saccagea. Ensuite, le contrôle de la ville échut aux rois de Pergame, puis aux Romains. À l’époque de Tibère, Sardes fut détruite par des tremblements de terre et des épidémies. Aujourd’hui, son site, qui n’est plus qu’un champ de ruines, est inhabité.

 

     À une époque, la ville fut un centre commercial très important. Pline nous dit que c’est là que fut découvert l’art de teindre la laine. Sardes était le centre de la teinture de la laine et du tissage des tapis. Il y avait de bonnes quantités d’or et d’argent dans la région, et on dit que c’est là que furent frappées les premières pièces d’or. On y trouvait également un marché d’esclaves.

 

     La religion de cette ville était le culte impur de la déesse Cybèle. On peut encore voir les ruines massives de son temple.

 

     Vous vous souviendrez que j’ai parlé, dans l’Âge de Pergame, du concept babylonien de la mère et du fils, connus sous les noms de Sémiramis et Ninus, qui étaient devenus Cybèle et Deoius en Asie. Présentés côte à côte, les attributs de ces deux personnages sont particulièrement révélateurs :

 

     Il était le dieu du soleil; elle, la déesse de la lune.

 

     Il était le seigneur du ciel; elle, la reine du ciel.

 

     Lui, le dispensateur de la bonté et de la vérité; elle, de la douceur et de la miséricorde.

 

     Il était le médiateur; elle, la médiatrice.

 

     Lui possédait la clé qui ouvre et ferme les portes du monde invisible; elle possédait une clé identique avec le même pouvoir.

 

     Il était le juge des morts; elle se tenait à ses côtés.

 

     Lui, ayant été tué, ressuscita et fut enlevé au ciel; elle y fut conduite corporellement par le fils.

 

     Or, à Rome, on donne à ce même dieu le titre qui est celui de notre Seigneur : il est appelé le Fils de Dieu, tandis qu’elle est appelée la mère de Dieu.

 

     C’est bien ce que nous avons vu dans les deux âges précédents, où la notion de “mère et fils” prit de telles proportions. Mais remarquez maintenant que, comme dans l’ancienne Babylone, le culte du fils se perdit peu à peu en faveur du culte de la mère; ainsi, elle commença littéralement à prendre la place du fils. Nous voyons dans cet âge que le culte païen de Sardes était le culte de la femme. Il s’agit de Cybèle toute seule, et non de Cybèle et de Deoius. La mère a vraiment pris la place du Fils, revêtant les mérites de la Divinité. Il suffit d’énumérer les divers titres accordés à cette déesse, et de se rappeler les splendides attributs dont Marie fut parée par l’Église romaine pour comprendre d’où est issue la religion de cet âge.

 

     Deux choses m’ont énormément frappé quand j’ai étudié plus en détail ce culte de Cybèle. L’une est le fait que, comme Janus, elle portait une clé, ce qui lui donnait la même autorité que Janus (la clé du ciel, de la terre et des mystères); l’autre, que ses adorateurs se flagellaient jusqu’au sang, comme le font même aujourd’hui les catholiques, qui ont ainsi le sentiment de souffrir comme le Seigneur.

 

     Le fait que cet âge soit celui de la première rupture d’avec la Rome papale qui ait vraiment pris de l’ampleur est sans doute ce qui a incité Jézabel, la prophétesse, à consolider et à mettre en valeur sa doctrine de la mariolâtrie. Ainsi, elle s’opposait résolument aux protestants, qui refusaient à Marie toute part dans le plan du Salut, excepté la faveur que Dieu lui avait faite d’être la vierge choisie pour porter l’Enfant. Alors que Luther cristallisait la doctrine de la justification par la foi, les catholiques s’en tinrent aux oeuvres, aux pénitences, aux prières, et autres moyens non conformes aux Écritures. Et, alors que les chrétiens libérés glorifiaient le Fils, les catholiques romains accentuèrent leur déification de Marie jusqu’au vingtième siècle qui vit (et ceci en opposition avec la plupart des théologiens romains de haut rang) le pape Pie XII élever littéralement Marie à la glorification dans un corps ressuscité. Cette doctrine est absolument conforme à celle de Babylone, où l’on voit le fils conduire corporellement sa mère au ciel.

 

     Rien d’étonnant à ce que ce cinquième âge suive la même voie que les autres âges, et qu’il continue de le faire jusqu’à sa fin, dans l’étang de feu où la prostituée et ses enfants périront dans la seconde mort. Voilà : la mariolâtrie, c’est le culte de Cybèle. D’ailleurs, saviez-vous que Cybèle était l’Astarté dont Jézabel fut la prêtresse, et qui causa la chute d’Israël par les rites licencieux qu’elle ordonnait? Oui, c’est ce qu’elle était dans la Bible.

 

     L’Âge de Sardes,

 

ou cinquième âge de l’Église, s’étendit de 1520 à 1750. C’est ce qu’on appelle généralement l’Âge de la Réforme.

LE MESSAGER

 

     Le messager de cet âge est le mieux connu de tous les messagers des différents âges. Il s’agit de Martin Luther. Martin Luther était un brillant érudit au caractère bienveillant. Il poursuivait des études d’avocat, quand la longue maladie et la mort d’un ami intime l’amenèrent à réfléchir sérieusement à l’état spirituel de sa vie. Il entra au couvent des Augustins d’Erfurt en 1505. Il y étudia la philosophie ainsi que la Parole de Dieu. Il s’imposa les pénitences les plus sévères, mais tous ces actes extérieurs ne purent bannir son sentiment de péché. Il dit : “Je me tourmentai à mort pour faire la paix avec Dieu, mais j’étais dans l’obscurité, et ne la trouvai point.” Le vicaire général de son ordre, Staupitz, l’aida à se rendre compte que son salut devait être l’expérience d’une oeuvre intérieure, plutôt qu’un rituel. Ainsi encouragé, il continua à chercher Dieu. Ensuite il fut ordonné prêtre. Pourtant, il n’était pas encore sauvé. Il se mit à étudier en profondeur, et avec beaucoup d’avidité, la Parole et les grandes oeuvres théologiques existantes. Il fut un docteur et un prédicateur très recherché à cause de la profondeur de ses connaissances et de sa grande sincérité. Pour accomplir un voeu qu’il avait fait, il se rendit à Rome. C’est là qu’il prit conscience de la futilité des oeuvres imposées par l’Église, censées apporter le salut; alors, la Parole de Dieu : “Le juste vivra par la foi” le frappa droit au coeur. De retour chez lui, la vérité évangélique de cette Écriture inonda sa pensée; il fut alors libéré du péché et entra par la nouvelle naissance dans le royaume de Dieu. Peu après, il fut élevé au rang de docteur en théologie et reçut pour mission “de consacrer toute sa vie à étudier les Saintes Écritures, à les expliquer fidèlement et à les défendre”. Ce qu’il fit, et de façon telle que son coeur et le coeur de ceux qui étaient avec lui s’attachèrent fermement à la vérité de la Parole. Le conflit éclata bientôt entre la Parole et les credos et abus doctrinaires de l’Église.

 

     Ainsi, quand Léon X devint pape, et que Jean Tetzel se mit à vendre des indulgences pour les péchés, Luther n’eut-il pas d’autre choix que de s’élever contre cet enseignement contraire à l’Écriture. Tout d’abord, il s’y opposa violemment du haut de la chaire, puis il rédigea son écrit mémorable, ses 95 thèses, qu’il afficha à la porte de l’église du Château le 31 octobre 1517.

 

     En peu de temps, ce fut l’embrasement de toute l’Allemagne par la Réforme. Mais n’oublions pas que Martin Luther n’était pas le seul à avoir protesté contre l’Église catholique romaine. Il y en avait beaucoup d’autres. Certains avaient dénié aux papes la puissance spirituelle et temporelle qu’ils s’étaient eux-mêmes attribuée. Et certains papes firent même, provisoirement, des réformes mineures. Oui, beaucoup d’autres avaient suscité des débats, mais dans le cas de Luther, le temps établi par Dieu était mûr pour un changement certain, à partir duquel l’Église allait être progressivement restaurée jusqu’à une effusion du Saint-Esprit beaucoup plus tard.

 

     Or, Martin Luther était lui-même un chrétien sensible, rempli de l’Esprit. Il était véritablement un homme de la Parole, non seulement parce qu’il l’étudiait avec une passion profonde, mais encore parce qu’il mit tout son coeur à la rendre accessible à tous, pour que tous puissent vivre par elle. Il traduisit le Nouveau Testament, et le donna au peuple. Il fit lui-même ce travail ardu, corrigeant un même passage jusqu’à vingt fois. Il réunit autour de lui un groupe de savants versés dans la langue hébraïque, dont certains Juifs, et traduisit l’Ancien Testament.

 

     Cette oeuvre monumentale de Luther reste jusqu’à ce jour la base de toutes les versions ultérieures de la Bible en Allemagne.

 

     Il fut un puissant prédicateur et un puissant docteur de la Parole. Il défendit avec énergie, dans ses premières années de célébrité surtout, le fait que la Parole doit être le seul critère. De sorte qu’il était opposé aux oeuvres comme moyen de parvenir au salut, et au baptême comme moyen de régénération. Il enseigna que Christ est le seul médiateur, -- à l’exclusion de tout intermédiaire humain, -- ce qui est conforme au concept originel de la Pentecôte. C’était un homme qui priait beaucoup, et il avait appris que plus il avait de travail, et plus le temps semblait lui manquer, plus il lui fallait consacrer de temps à Dieu en prière, afin d’assurer des résultats satisfaisants. Il savait ce que c’était que de lutter avec le diable; on dit qu’un jour, Satan lui apparut visiblement : il lui jeta son encrier, lui enjoignant de se retirer. Une autre fois, deux fanatiques vinrent à lui dans l’intention de l’inciter à bannir avec eux tous les prêtres et les Bibles. Il discerna l’esprit qui les animait, et les renvoya.

 

     Dans son Histoire (vol. 3, page 406, [édition anglaise-- N.D.T.]), Sauer rapporte que le Dr Martin Luther était “un prophète, un évangéliste, parlant en langues, interprétant, une seule personne revêtue des neuf dons de l’Esprit”.

 

     Ce qui remua son coeur par le Saint-Esprit, et qui fut la petite pousse verte signifiant que l’Église commençait à redécouvrir la vérité telle qu’on la connaissait à la Pentecôte, ce fut la doctrine de la justification : le salut par grâce, indépendamment des oeuvres. Je reconnais que le Dr Luther ne croyait pas seulement à la justification et ne se bornait pas à la prêcher elle seule; mais c’était son sujet principal, et il ne pouvait en être autrement, puisque c’est la doctrine fondamentale de la vérité de la Parole. Il sera pour toujours reconnu comme l’instrument qui, dans la main de Dieu, redonna vie à cette vérité. Il fut le cinquième messager, et son message était : “LE JUSTE VIVRA PAR LA FOI.” Bien sûr, nous reconnaissons qu’il savait et qu’il enseignait effectivement que nous devons progresser dans la foi. Sa compréhension merveilleuse de la souveraineté, de l’élection, de la prédestination, et d’autres vérités encore, nous le désigne comme étant un grand homme dans la Parole; et pourtant, comme les historiens, je le répète : Dieu l’utilisa pour présenter aux gens la norme de Dieu quant aux oeuvres -- “Le juste vivra par la foi.”

 

     Or, comme je l’ai déjà mentionné, les historiens désignent cet âge comme la Période de la Réforme. C’est tout à fait juste. C’est bien ce qu’il a été. Forcément, car Martin Luther était un réformateur, et non un prophète. Je sais bien que les livres d’histoire lui donnent le titre de prophète, mais les livres d’histoire n’ont pas raison pour autant; en effet, nous ne voyons nulle part que Martin Luther remplisse les conditions nécessaires pour être un véritable prophète de Dieu, dans toute la grandeur du sens que les Écritures donnent à ce mot. Il était un grand docteur, avec dans sa vie quelques-unes des manifestations de l’Esprit, et nous glorifions Dieu pour cela. Mais il ne lui fut pas possible de ramener l’Église à toute la vérité, comme aurait pu le faire un homme comme l’apôtre Paul, qui était à la fois apôtre et prophète.

 

     Plus tard, on assista à un grand changement dans sa manière de conduire les affaires auxquelles il se trouvait mêlé. Au début, il n’était que bienveillance, courage et patience, s’en remettant toujours à Dieu pour résoudre ses problèmes. Mais ensuite, de larges foules se rassemblèrent sous sa bannière. Leur but n’était pas purement spirituel, mais ils étaient poussés par des motifs politiques. Ils désiraient briser le joug du pape. Ils s’accommodaient mal d’envoyer de l’argent à Rome. On vit apparaître des fanatiques. Luther fut bientôt attiré dans des affaires de politique, où il eut à prendre des décisions; tout cela n’ayant en fait aucun rapport avec l’Église, si ce n’est que par ses prières, par la prédication et par sa conduite, l’Église aurait pu donner un exemple à suivre. Ces problèmes politiques en arrivèrent à un point tel qu’il se retrouva dans la position intenable de médiateur entre seigneurs et paysans. Il rendit de si mauvais jugements qu’un soulèvement eut lieu, où des milliers d’hommes furent tués. Ses intentions étaient bonnes, mais quand il se laissa de nouveau empêtrer dans un Évangile mêlant l’Église et l’État, il dut récolter la tempête.

 

     Malgré tout, Dieu utilisa Martin Luther. N’allons pas l’accuser d’avoir eu de mauvaises intentions. Disons seulement que son jugement a failli. En vérité, si les luthériens pouvaient revenir à son enseignement et servir Dieu comme cet aimable frère Le servit, alors ces gens serviraient assurément à l’honneur et à la louange du grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ.

 

PHILADELPHIE

 

     Philadelphie se trouvait à 75 milles [120 kilomètres--N.D.T.] au sud-est de Sardes. C’était la seconde ville de Lydie. Elle était construite sur plusieurs collines, dans une région célèbre pour ses vignobles. Ses pièces de monnaies portaient une effigie de Bacchus et une bacchante (prêtresse de Bacchus). Sa population comprenait des Juifs, des chrétiens d’origine juive et des païens qui s’étaient convertis au christianisme. La ville eut à subir de nombreux tremblements de terre; pourtant, parmi les sept cités de l’Apocalypse, c’est elle qui dura le plus longtemps. En fait, elle existe toujours sous le nom turc d’Alasehir, c’est-à-dire la “Cité de Dieu”.

 

     L’empreinte des pièces de monnaie nous suggère que le dieu de cette ville était Bacchus. Or, Bacchus correspond à Ninus ou Nimrod. Il est “celui que l’on pleure”, bien que pour la plupart d’entre nous il évoque les orgies et l’ivresse.

 

     Voilà qui répand la lumière dans nos esprits. Nous avons ici une pièce de monnaie qui porte d’un côté le dieu, et de l’autre la prêtresse ou prophétesse. Or, jetez une pièce en l’air. Est-ce que cela fait une différence si elle tombe d’un côté ou de l’autre? Non monsieur, c’est toujours la même pièce. Voilà la religion catholique, de Jésus et Marie.

 

     Mais nous ne pensons pas seulement à Rome. Non, il n’y a pas que la grande prostituée. Certainement pas. En effet, elle est devenue mère par ses fornications. Ses filles sont des pièces de la même frappe. D’un côté, elles ont établi un culte de Jésus, et de l’autre, elles ont aussi leur prêtresse -- ou prophétesse -- qui rédige ses credos, ses dogmes et ses doctrines, et les vend aux gens pour leur assurer le salut, en proclamant qu’elle, et elle seule, possède la vraie lumière.

 

     Il est saisissant de constater à quel point cet âge est marqué par la monnaie. Car les filles, comme la mère, achètent toutes leur entrée au ciel à prix d’argent. Ce n’est pas le sang, c’est l’argent qui est le prix du rachat. Ce n’est pas l’Esprit, c’est l’argent qui est leur moteur. Le dieu de ce monde (Mammon) a aveuglé leurs yeux.

 

     Mais leur commerce de mort cessera bientôt, car c’est dans cet âge que l’Esprit crie : “Voici, Je viens bientôt!” Oui, viens bientôt, Seigneur Jésus!

 

     L’ÂGE DE L’ÉGLISE DE PHILADELPHIE

 

s’étend de 1750 aux environs de 1906. À cause de la signification du nom de la ville, cet âge a été appelé l’Âge de l’amour fraternel, car Philadelphie signifie “amour fraternel”.

LE MESSAGER

 

     Il ne fait aucun doute que le messager de cet âge était John Wesley.

John Wesley, né à Epworth le 17 juin 1703, était l’un des dix-neuf enfants de Samuel et Susanna Wesley. Son père était aumônier dans l’Église anglicane; mais la tournure d’esprit religieuse de John vient certainement beaucoup plus de la vie exemplaire de sa mère que de la théologie de son père. John fut un brillant érudit. C’est pendant son séjour à Oxford que lui et Charles se joignirent à un groupe exercé spirituellement à adorer Dieu en vivant selon la vérité par une expérience réelle plutôt qu’en se contentant de faire des doctrines leur norme. Ils firent une sorte de guide spirituel d’oeuvres telles que donner aux pauvres, visiter les malades et les prisonniers. C’est pour cela qu’on les affubla par dérision du nom de méthodistes, et d’autres noms encore. Or, John voyait combien les peuples du monde avaient besoin de religion, et il le vit d’une manière tellement claire qu’il partit comme missionnaire en Amérique (en Géorgie) pour évangéliser les Indiens. Pendant le voyage, il découvrit que de nombreux passagers du bateau étaient des frères moraves. Leur humilité, leur esprit pacifique et leur courage en toutes circonstances l’impressionnèrent profondément. En dépit de son abnégation et de son travail acharné, ses efforts en Géorgie se soldèrent par un échec. Il retourna en Angleterre, en disant : “Je suis allé en Amérique pour convertir les Indiens, mais, oh! moi, qui me convertira?”

 

     De retour à Londres, il reprit contact avec les frères moraves. Ce fut Pierre Böhler qui lui montra le chemin du salut. Il passa réellement par la nouvelle naissance, au grand désarroi de son frère Charles, qui se mit fort en colère, ne pouvant pas comprendre comment un homme aussi spirituel que John puisse dire qu’il n’était pas en ordre avec Dieu auparavant. Pourtant, peu après, Charles fut lui-même sauvé par la grâce.

 

     Wesley commença alors à prêcher l’Évangile à Londres, du haut des chaires où il avait accès auparavant, mais bientôt, on ne voulut plus de lui. C’est alors que George Whitefield, un ami de longue date, lui fut d’un grand secours, car il invita John à venir l’assister, en prêchant avec lui en plein air, où des milliers de personnes venaient écouter la Parole. Au début, Wesley ne pensait pas qu’il était judicieux de prêcher en plein air plutôt qu’en salle, mais quand il vit les foules qui se rassemblaient, et l’action de l’Évangile par la puissance de l’Esprit, il se rallia de tout son coeur à ce genre de prédication.

 

     L’oeuvre prit bientôt de telles dimensions qu’il envoya, pour prêcher la Parole, de nombreux prédicateurs laïques. C’était comme à la Pentecôte, où l’Esprit suscita presque du jour au lendemain des hommes ayant le pouvoir de prêcher et d’enseigner la Parole.

 

     Son oeuvre fut l’objet de violentes oppositions, mais Dieu était avec lui. L’action de l’Esprit se manifestait avec puissance, et il arrivait souvent qu’un esprit de culpabilité saisisse les gens avec une telle puissance qu’ils s’écroulaient sans forces, pleurant de désespoir à la vue de leurs péchés.

 

     Wesley était un homme remarquablement résistant. Il ne se souvient pas d’un seul moment de son existence où il se soit senti déprimé, ne serait-ce que pour un quart d’heure. Il ne dormait pas plus de six heures par jour. Il se levait assez tôt pour pouvoir prêcher dès cinq heures, et ceci à peu près tous les jours pendant toute la durée de son ministère. Il lui arrivait de prêcher jusqu’à quatre fois par jour, arrivant ainsi à une moyenne de plus de 800 prédications par année.

 

     Il faisait des milliers de milles à cheval de même que les prédicateurs itinérants qui oeuvraient avec lui pour répandre l’Évangile au près et au loin. De fait, Wesley faisait 4 500 milles [7 000 kilomètres--N.D.T.] par an à cheval.

 

     Il croyait à la puissance de Dieu, et priait pour les malades avec une grande foi, obtenant des résultats merveilleux.

 

     Nombreuses furent les réunions où les dons de l’Esprit se manifestaient.

 

     Wesley ne préconisait pas l’organisation. Il est vrai que ses collaborateurs avaient formé une “Société unie”, qui était “une assemblée d’hommes ayant les signes apparents de la piété et recherchant ce qui en fait la force, unis afin de prier ensemble, de recevoir la Parole d’exhortation, et de veiller les uns sur les autres dans l’amour, de manière à s’aider mutuellement à travailler à leur salut”. Une seule condition était requise pour y entrer : être de ceux “qui avaient le désir de fuir la colère à venir et d’être sauvés de leurs péchés”. Peu à peu, ils établirent une liste de règles strictes, s’imposant une discipline pour le bien de leur âme. Wesley reconnut qu’il se pouvait qu’après sa mort, le mouvement s’organise et ne devienne plus qu’une forme extérieure, dépourvue de vie, parce qu’alors l’Esprit se retirerait. Il dit une fois qu’il ne craignait pas que le nom de “méthodiste” disparaisse de la face de la terre, mais que l’Esprit, Lui, se retire.

 

     Au cours de sa vie, il aurait pu acquérir de grandes richesses, mais il ne le fit jamais. Au sujet de l’argent, il aimait à dire : “Obtenez tout ce que vous pouvez, épargnez tout ce que vous pouvez, et donnez tout ce que vous pouvez.” Si Wesley revenait, il serait vraiment surpris de voir cette dénomination qui porte aujourd’hui le nom de méthodiste. Ils sont riches -- immensément riches. Mais la vie et la puissance de John Wesley manquent.

 

     Mentionnons aussi que Wesley ne chercha jamais à construire une oeuvre fondée sur un esprit de secte ou de dénomination. Par ses convictions, il était arminien, mais il ne voulait pas se séparer de ses frères dans la foi pour des raisons de doctrine. Il aurait fait un bon disciple de Jacques : il établit sa vie éternelle sur la foi et les oeuvres, c’est-à-dire la vie vécue, plutôt que de se contenter d’accepter un credo ou une doctrine.

 

     John Wesley mourut à l’âge de 88 ans, après avoir servi Dieu comme peu de gens auraient pu imaginer que ce soit possible.

 

L’ÂGE DE LAODICÉE

 

 

LA VILLE DE LAODICÉE

 

     Le nom de Laodicée, qui signifie “les droits du peuple”, était un nom courant que portaient plusieurs villes, en l’honneur de femmes de sang royal ainsi nommées. Cette ville était, politiquement, l’une des plus importantes, et, financièrement, l’une des plus prospères d’Asie Mineure. Des biens immenses furent légués à la ville par des citoyens importants. Elle était le siège d’une grande école de médecine. Ses habitants se distinguaient dans les arts et les sciences. Souvent, on l’appelait la “métropole”, car elle était un chef-lieu pour vingt-cinq autres villes. Le dieu païen qu’on y adorait était Zeus. En fait, cette ville avait une fois reçu le nom de Diopolis (Ville de Zeus), en l’honneur de leur dieu. Au quatrième siècle, un important concile d’Églises s’y est réuni. Finalement, la ville fut abandonnée à cause de fréquents tremblements de terre.

 

     Comme les caractéristiques de ce dernier âge correspondent bien à l’âge où nous vivons. Par exemple, ils adoraient un seul dieu, Zeus, qui était le chef et le père des dieux. Ceci nous annonce le principe religieux de notre vingtième siècle : “Un seul Dieu, père de nous tous”, principe qui affirme la fraternité des hommes, et en vertu duquel les protestants, catholiques, juifs, hindous, etc., se rapprochent maintenant, en pensant qu’une forme commune de culte fera augmenter notre amour, notre compréhension mutuelle et notre bienveillance les uns envers les autres. Déjà maintenant, les catholiques et les protestants recherchent cette union, et même s’en rapprochent, dans le but déclaré de faire suivre tous les autres. Cette attitude a pu être observée à l’Organisation des Nations Unies, quand les chefs de ce monde ont refusé de reconnaître aucun concept de culte spirituel en particulier, mais ont recommandé d’abandonner tous ces concepts séparés, dans l’espoir que toutes les religions se fondent en une seule, puisqu’elles ont toutes les mêmes ambitions, elles ont toutes les mêmes buts et, au fond, elles ont toutes raison.

 

     Remarquez le nom de Laodicée : “les droits du peuple” ou “la justice des peuples”. A-t-il jamais existé un âge qui, comme l’âge de l’Église du vingtième siècle, a vu TOUTES les nations se soulever et exiger l’égalité sociale et économique? Nous sommes dans l’âge du communisme, où tous les hommes sont censés être égaux, même si ce n’est vrai qu’en théorie. Nous sommes dans l’âge des partis politiques qui se donnent le nom de démocrates- chrétiens, socialistes-chrétiens, fédération d’unions chrétiennes, etc. D’après nos théologiens libéraux, Jésus était socialiste, et l’Église primitive, guidée par l’Esprit, pratiquait le socialisme, et nous devrions par conséquent faire de même aujourd’hui.

 

     Lorsque les anciens appelèrent Laodicée “la métropole”, c’était en recherchant le gouvernement mondial, que nous sommes en train d’établir. En songeant que cette ville a été le siège d’un grand concile d’Églises, nous voyons une préfiguration du mouvement oecuménique qui se produit aujourd’hui, et dans lequel nous verrons bientôt tous les soi-disant chrétiens se réunir. C’est vrai, l’Église et l’État, la religion et la politique sont en train de s’unir. L’ivraie est en train d’être liée. Le blé est bientôt prêt pour le grenier.

 

     Cette ville était secouée de fréquents tremblements de terre, lesquels finirent par la détruire. À la fin de cet âge-ci, Dieu secouera le monde entier, qui a commis adultère avec la vieille prostituée. Les systèmes de ce monde ne seront pas les seuls à s’effondrer, mais la terre elle-même sera secouée, puis renouvelée pour le règne millénaire de Christ.

 

     La ville était opulente, enrichie par des gens fortunés. La culture y était florissante. La science y abondait. Aujourd’hui, c’est la même chose. Les Églises sont riches. Le culte est devenu une belle cérémonie formaliste, mais c’est un culte froid et mort. La culture et l’instruction ont pris la place de la Parole donnée par l’Esprit, et la foi a cédé la place à la science, de sorte que l’homme est victime du matérialisme.

 

     Dans chacun de ses attributs, l’ancienne Laodicée se retrouve dans l’Âge de Laodicée du vingtième siècle. Par la miséricorde de Dieu, que ceux qui ont des oreilles pour entendre sortent du milieu d’elle, afin de ne pas participer à ses péchés et au jugement qui s’ensuivra.

L’ÂGE DE LAODICÉE

 

     L’Âge de Laodicée a commencé vers le début du vingtième siècle, peut-être en 1906. Combien de temps durera-t-il? [..]. Le Seigneur Jésus m’a parlé, en disant que la venue du Seigneur était proche, mais qu’avant Son retour, sept événements de première importance allaient se produire. Je les ai tous notés, et, ce matin-là, j’ai raconté la révélation du Seigneur. D’après la première vision, Mussolini allait envahir l’Éthiopie, et ce pays allait “tomber sous sa coupe”. Cette vision a causé pas mal de remous, et certains se sont mis fort en colère quand je l’ai racontée, et n’ont pas voulu y croire. Mais elle s’est réalisée telle quelle. Il est tout simplement entré dans le pays avec ses armes modernes, et il a pris le pouvoir. Les autochtones n’étaient vraiment pas de taille. Mais la vision disait aussi que Mussolini aurait une fin horrible, quand son peuple se retournerait contre lui. C’est arrivé exactement comme cela avait été dit.

 

     La vision suivante annonçait qu’un Autrichien du nom d’Adolf Hitler s’élèverait et deviendrait le dictateur de l’Allemagne, et qu’il entraînerait le monde dans la guerre. Elle montrait la ligne Siegfried, et tout le mal que nos troupes auraient à la franchir. Ensuite, elle montrait que Hitler aurait une fin mystérieuse.

 

     Le domaine de la troisième vision était celui de la politique mondiale, car elle me montrait qu’il y aurait trois grands ISMES : le fascisme, le nazisme et le communisme, mais que les deux premiers seraient absorbés par le troisième. La voix m’exhortait : “OBSERVE LA RUSSIE! OBSERVE LA RUSSIE! Surveille le Roi du Nord.”

 

     La quatrième vision montrait les grands progrès que ferait la science après la deuxième guerre mondiale. Elle était couronnée par la vision d’une automobile dont la partie supérieure avait l’air d’une bulle de plastique. Téléguidée, elle parcourait des routes magnifiques, et n’avait pas de volant, de sorte qu’on voyait les gens assis à l’intérieur jouer à un jeu quelconque pour passer le temps.

 

     La cinquième vision, qui avait trait au problème moral de notre âge, avait pour point central les femmes. Dieu me montra que les femmes avaient commencé à quitter leur position en recevant le droit de vote. Ensuite, elles se sont coupé les cheveux, ce qui signifie qu’elles n’étaient plus sous l’autorité de l’homme, mais insistaient pour avoir des droits égaux, ou, dans la plupart des cas, des droits supérieurs. Elles ont revêtu des vêtements d’homme, et elles se sont déshabillées de plus en plus, si bien que la dernière image que j’ai vue était celle d’une femme nue, à l’exception d’un petit tablier semblable à une feuille de figuier. Par cette vision, je vis la terrible perversion du monde tout entier, et son état moral lamentable.

 

     Puis, dans la sixième vision, une femme de la plus grande beauté, mais cruelle, s’éleva en Amérique. Elle avait un pouvoir total sur les gens. Je crus qu’il s’agissait de la montée de l’Église catholique romaine, mais je savais que c’était peut-être la vision d’une femme qui allait prendre un grand pouvoir en Amérique grâce au droit de vote des femmes.

 

     Dans la septième et dernière vision, j’entendis une effroyable explosion. En me retournant pour regarder, je ne vis plus que décombres, cratères et fumée sur tout le territoire américain.

 

[…]     Je veux maintenant dire ceci : Quelqu’un peut-il prouver qu’une seule de ces visions était fausse? Ne se sont-elles pas toutes accomplies? Oui, chacune d’elles s’est accomplie, ou est en train de s’accomplir maintenant. Mussolini a réussi à envahir l’Éthiopie, puis il est tombé et a tout perdu. Hitler a déclenché une guerre qu’il n’a pas pu terminer, et il est mort mystérieusement. Le communisme a absorbé les deux autres ISMES. L’automobile en forme de bulle de plastique est maintenant construite, et n’attend plus qu’un meilleur réseau routier. Les femmes sont à peu près nues, et se mettent même à porter des maillots de bains qui ne couvrent pas leur poitrine. Et, l’autre jour seulement, j’ai vu dans un magazine la robe même que j’avais vue en vision (si on peut appeler cela une robe). C’était un genre de plastique transparent avec trois points sombres qui ne couvraient qu’une petite partie des seins, et il y avait en bas une zone sombre comme un petit tablier. L’Église catholique prend de l’extension. Nous avons eu un président catholique, et nous en aurons sans doute un autre. Que reste-t-il? Rien, sauf Hébreux 12.26 : “Lui, dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore J’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.” Une fois encore, Dieu va ébranler la terre, et alors Il en détachera tout ce qui peut être ébranlé. Ensuite, Il la renouvellera. Tout récemment, en mars 1964, ce tremblement de terre qui a eu lieu le vendredi saint en Alaska a ébranlé la terre entière, sans toutefois la déséquilibrer. Mais, par ce séisme perçu dans le monde entier, Dieu nous a mis en garde sur ce qu’Il fera bientôt à une plus grande échelle. Il va secouer et faire sauter ce monde maudit par le péché, mon frère, ma soeur, et il n’y a qu’un endroit qui puisse résister à ce choc, c’est la bergerie du Seigneur Jésus. Et je vous supplie, pendant que vous pouvez encore bénéficier de la miséricorde de Dieu, de donner toute votre vie, sans aucune réserve, à Jésus-Christ, le Berger fidèle, qui vous sauvera, qui prendra soin de vous, et qui vous fera paraître dans la gloire, irrépréhensibles et dans l’allégresse.

LE MESSAGER

 

     Je doute fort qu’aucun âge ait véritablement reconnu le messager que Dieu lui avait envoyé, à l’exception du premier âge dont Paul était le messager. Et même dans cet âge-là, beaucoup ne l’ont pas reconnu pour ce qu’il était.

 

     Or, l’âge dans lequel nous vivons maintenant sera très court. Les événements vont se dérouler très rapidement. Ainsi, le messager pour cet Âge de Laodicée doit être déjà là, bien que peut-être nous ne le connaissions pas encore. Mais certainement, il viendra un temps où il sera reconnu. Or, tout cela, je peux le prouver, parce que nous avons des passages de l’Écriture qui décrivent son ministère.

 

     Premièrement, ce messager sera un prophète. Il aura la fonction de prophète. Il aura le ministère prophétique. Ce ministère sera solidement fondé sur la Parole, car, lorsqu’il donnera une prophétie ou qu’il aura une vision, elles seront toujours “axées sur la Parole” et elles s’accompliront TOUJOURS. Il sera authentifié comme prophète par l’exactitude des ses prophéties. La preuve qu’il est prophète se trouve dans Apocalypse 10.7 : “Mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme Il l’a annoncé à Ses serviteurs, les prophètes.” Or, cette personne, que ce verset appelle un “ange” dans la version du roi Jacques [une version anglaise de la Bible--N.D.T.], n’est PAS un être céleste. Le sixième ange qui sonne de la trompette, lequel est un être céleste, se trouve dans Apocalypse 9.13, et le septième de ces anges se trouve dans Apocalypse 11.15. Celui que nous avons ici dans Apocalypse 10.7 est le messager du septième âge : c’est un homme, il doit apporter un message de la part de Dieu, et son message et son ministère vont mener à terme le mystère de Dieu, comme Il l’a annoncé à Ses serviteurs, les prophètes. Dieu traitera ce dernier messager comme un prophète, PARCE QU’IL EST UN PROPHÈTE. C’est ce que Paul était dans le premier âge, et le dernier âge en a aussi un. Amos 3.6-7 : “Sonne-t-on de la trompette dans une ville, sans que le peuple soit dans l’épouvante? Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l’Éternel en soit l’auteur? Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien, sans avoir révélé Ses secrets à Ses serviteurs les prophètes.”

 

     C’est à l’époque du temps de la fin que les sept tonnerres de Jésus se sont fait entendre. Apocalypse 10.3-4 : “Et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j’allais écrire; et j’entendis du ciel une voix qui disait : Scelle ce qu’ont dit les sept tonnerres, et ne l’écris pas.” Personne ne sait ce qu’il y avait dans ces tonnerres. Pourtant, nous avons besoin de le savoir. Et il faudra que ce soit un prophète qui en reçoive la révélation, parce que Dieu n’a aucun autre moyen d’apporter Ses révélations de l’Écriture que par un prophète. La Parole est toujours venue et viendra toujours par un prophète. Un examen, même sommaire, des Écritures suffit à prouver que c’est là la loi de Dieu. Le Dieu immuable, aux voies immuables, n’a jamais manqué d’envoyer Son prophète, dans chaque âge où les gens s’étaient éloignés de l’ordre Divin. Quand les théologiens et les gens du peuple s’étaient détournés de la Parole, Dieu a toujours envoyé Son serviteur à ces gens (mais pas à travers les théologiens) pour corriger les faux enseignements et ramener les gens à Dieu.

 

     Nous voyons donc venir un messager du septième âge, et c’est un prophète.

 

     Non seulement nous voyons la venue de ce messager dans Apocalypse 10.7, mais nous voyons que la Parole parle de la venue d’Élie avant le retour de Jésus. Matthieu 17.10 : “Les disciples Lui firent cette question : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit venir premièrement?” Et Jésus dit : “Il est vrai qu’Élie doit venir, et rétablir toutes choses.” Avant la venue de notre Seigneur, Élie doit revenir pour une oeuvre de restauration dans l’Église. C’est ce qui est dit dans Malachie 4.5 : “Voici, Je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, et le coeur des enfants à leurs pères, de peur que Je ne vienne frapper le pays d’interdit.” Il ne fait absolument aucun doute qu’Élie doit revenir avant la venue de Jésus. Il a une oeuvre précise à accomplir. Cette oeuvre est la partie de Malachie 4.6 qui dit qu’ “il ramènera les coeurs des enfants vers leurs pères”. Ce qui nous fait savoir que cette oeuvre précise est celle qu’il doit accomplir en ces temps, c’est qu’il a déjà accompli la partie qui dit qu’ “il ramènera les coeurs des pères vers les enfants” quand le ministère d’Élie était ici en Jean-Baptiste. Luc 1.17 : “Il marchera devant Dieu avec l’Esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.” Avec le ministère de Jean, “les coeurs des pères ont été ramenés vers les enfants”. Nous le savons, parce que Jésus l’a dit. Mais il n’est pas dit que les coeurs des enfants ont été ramenés vers les pères. Cela doit encore se faire. Les coeurs des enfants du dernier jour seront ramenés aux pères de la Pentecôte. Jean a préparé les pères pour que Jésus puisse accueillir les enfants dans la bergerie. À présent, ce prophète sur qui descendra l’Esprit d’Élie préparera les enfants à accueillir à nouveau Jésus.

 

     Jésus a désigné Jean-Baptiste comme Élie. Matthieu 17.12 : “Mais Je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu.” La raison pour laquelle Il a désigné Jean comme Élie, c’est que le même Esprit qui était sur Élie était revenu sur Jean, de même que cet Esprit était revenu sur Élisée après le règne du roi Achab. Or, cet Esprit reviendra encore une fois sur un homme, juste avant la venue de Jésus. Il sera un prophète. Dieu le confirmera comme tel. Comme Jésus Lui-même, dans la chair, ne sera pas là pour le confirmer (comme Il l’a fait pour Jean), c’est le Saint-Esprit qui le fera, en sorte que le ministère de ce prophète sera accompagné de manifestations puissantes et merveilleuses. Comme prophète, chaque révélation sera confirmée, car chaque révélation s’accomplira. De merveilleuses démonstrations de puissance seront manifestées sur l’ordre de sa foi. Ensuite, le message que Dieu lui a donné dans la Parole sera proclamé, pour ramener les gens à la vérité et à la véritable puissance de Dieu. Certains écouteront, mais la majorité le rejettera, comme cela a toujours été le cas.

 

     Puisque ce messager-prophète d’Apocalypse 10.7 sera le même que celui de Malachie 4.5-6, il sera naturellement semblable à Élie et à Jean. Ces deux hommes se tenaient à l’écart des écoles religieuses reconnues de leur époque. Tous les deux aimaient les endroits sauvages. Tous les deux n’agissaient que quand ils avaient reçu directement de Dieu un “Ainsi dit le Seigneur”, par révélation. Tous les deux ont violemment condamné les ordres religieux et les conducteurs spirituels de leur époque. Et non seulement cela, mais ils ont aussi violemment condamné tous ceux qui étaient corrompus ou qui pouvaient en corrompre d’autres. Et remarquez, ils ont tous les deux beaucoup prophétisé contre les femmes immorales et leur comportement. Élie a crié contre Jézabel, et Jean a réprimandé Hérodias, la femme de Philippe.

 

     Il ne sera pas populaire, mais néanmoins, il sera confirmé par Dieu. Comme Jésus a authentifié Jean, et comme le Saint-Esprit a authentifié Jésus, nous pouvons bien nous attendre à ce que cet homme soit avant tout authentifié par l’Esprit agissant dans sa vie par des actes de puissance indiscutables, et qu’on ne trouvera nulle part ailleurs; et Jésus Lui-même, en revenant, l’authentifiera comme Il a authentifié Jean. Jean a témoigné de la venue de Jésus, et de même, cet homme, comme Jean, témoignera de la venue de Jésus à son époque à lui. Et le retour même de Christ prouvera que cet homme était bien le précurseur de Sa seconde venue. Ceci est la preuve finale qu’il est vraiment le prophète de Malachie 4, car la fin de la période des nations sera l’apparition de Jésus Lui-même. Alors, il sera trop tard pour ceux qui L’auront rejeté.

 

     Pour rendre encore plus claire notre présentation du prophète de ce dernier jour, remarquons en particulier que le prophète de Matthieu 11.12 était Jean-Baptiste, celui qui avait été annoncé d’avance dans Malachie 3.1 : “Voici, J’enverrai Mon messager; il préparera le chemin devant Moi. Et soudain entrera dans Son temple le Seigneur que vous cherchez; et le Messager de l’Alliance, que vous désirez, voici, Il vient, dit l’Éternel des Armées.” Matthieu 11.1-12 : “Lorsque Jésus eut achevé de donner Ses instruction à Ses douze disciples, Il partit de là, pour enseigner et prêcher dans les villes du pays. Jean, ayant entendu parler dans sa prison des oeuvres du Christ, Lui fit dire par ses disciples : Es-Tu Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? Jésus leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui Je ne serai pas une occasion de chute! Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu’êtes-vous allés voir au désert? un roseau agité par le vent? Mais, qu’êtes-vous allés voir? un homme vêtu d’habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir? un prophète? Oui, vous dis-Je, et plus qu’un prophète. Car c’est celui dont il est écrit : Voici, J’envoie Mon messager devant Ta face, pour préparer Ton chemin devant Toi. Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.” Cela est déjà arrivé. Cela s’est passé. C’est terminé. Mais notez maintenant dans Malachie 4.1-6 : “Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l’Éternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous, qui craignez Mon Nom, se lèvera le Soleil de la Justice, et la guérison sera sous Ses ailes; vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d’une étable. Et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que Je prépare, dit l’Éternel des armées. Souvenez-vous de la loi de Moïse, Mon serviteur, auquel J’ai prescrit en Horeb, pour tout Israël, des préceptes et des ordonnances. Voici, Je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, et le coeur des enfants à leurs pères, de peur que Je ne vienne frapper le pays d’interdit.” Vous voyez, immédiatement après la venue de CET Élie, la terre sera purifiée par le feu, et les méchants réduits en cendres. Cela ne s’est bien entendu PAS produit du temps de Jean (l’Élie de son époque). L’Esprit de Dieu qui a prophétisé la venue du messager en Malachie 3.1 (Jean) ne faisait que répéter la déclaration prophétique qu’Il avait déjà faite dans Ésaïe 40.3 au moins trois siècles auparavant. “Une voix crie : Préparez au désert le chemin de l’Éternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu.” Or Jean, par le Saint-Esprit, était la voix qui exprimait aussi bien Ésaïe que Malachie; Matthieu 3.3 : “Jean est celui qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, lorsqu’il dit : C’est ici la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez Ses sentiers.” Ainsi, nous pouvons bien voir, d’après ces versets, que le prophète de Malachie 3, qui était Jean, n’était PAS le prophète de Malachie 4, même s’il est vrai que Jean et ce prophète du dernier jour sont tous les deux revêtus du même Esprit qui était sur Élie.

 

     Or, ce messager de Malachie 4 et d’Apocalypse 10.7 va faire deux choses. Premièrement : selon Malachie 4, il ramènera les coeurs des enfants aux pères. Deuxièmement : il révélera les mystères des sept tonnerres d’Apocalypse 10, qui sont les révélations contenues dans les sept sceaux. Ce seront ces “vérités-mystères” Divinement révélées qui ramèneront littéralement les coeurs des enfants aux pères de la Pentecôte. Exactement.

 

     Mais considérez également ceci. Ce messager-prophète sera, dans sa nature et ses manières, semblable à Élie et à Jean. Les gens, à l’époque de ce messager-prophète, seront comme ceux de l’époque d’Achab, et de celle de Jean. Et puisque c’est “SEULEMENT LES ENFANTS” dont le coeur sera ramené, c’est seulement les enfants qui écouteront. À l’époque d’Achab, il n’y a eu que 7 000 Israélites de la vraie semence. À l’époque de Jean aussi, il n’y en avait que très peu. Les masses, dans ces deux âges, vivaient dans la fornication de l’idolâtrie.

 

     Je voudrais faire encore une comparaison entre le messager-prophète de Laodicée et Jean, le messager-prophète qui a précédé la première venue de Jésus. À l’époque de Jean, les gens ont pris ce dernier pour le Messie. Jean 1.19-20 : “Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu? Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu’il n’était pas le Christ.” Or, ce messager-prophète du dernier jour aura une telle puissance devant le Seigneur, qu’il y en aura qui le prendront pour le Seigneur Jésus. (Au temps de la fin, il y aura dans le monde un esprit qui séduira plusieurs, et leur fera croire cela. Matthieu 24.23-26 : “Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, Je vous l’ai annoncé d’avance. Si donc on vous dit : Voici, Il est dans le désert, n’y allez pas; voici, Il est dans les chambres, ne le croyez pas.”) Mais ne croyez surtout pas cela. Il n’est pas Jésus-Christ. Il n’est pas le Fils de Dieu. IL EST UN DES FRÈRES, UN PROPHÈTE, UN MESSAGER, UN SERVITEUR DE DIEU. Il n’a pas besoin de recevoir un plus grand honneur que Jean n’en a reçu quand il était la voix qui criait : “Je ne suis pas le Christ; MAIS IL VIENT APRÈS MOI.”

 

     Avant de conclure cette section sur le messager de l’Âge de Laodicée, nous devons considérer sérieusement les deux pensées suivantes. Premièrement : cet âge aura UN SEUL Messager-Prophète. Apocalypse 10.7 dit : “Quand il (au singulier) sonnerait de la trompette.” Dans aucun âge, Dieu n’a donné à Son peuple deux prophètes majeurs en même temps. Il a donné Énoch (seul); Il a donné Noé (seul); Il a donné Moïse (lui seul avait la Parole, même si d’autres prophétisaient); Jean-Baptiste est venu SEUL. Or, en ce dernier jour, il doit y avoir un PROPHÈTE (pas une prophétesse -- bien qu’en cet âge il y ait plus de femmes que d’hommes qui prétendent apporter la révélation de Dieu), et la Parole infaillible dit que c’est lui (le prophète) qui révélera les mystères aux gens du temps de la fin, et qui ramènera le coeur des enfants aux pères. Il y en a qui disent que le peuple de Dieu se rassemblera par une révélation collective. Je conteste cette affirmation. C’est une hypothèse totalement infirmée par Apocalypse 10.7. Or, je ne nie pas que des gens prophétiseront dans ce dernier âge, et que leurs ministères peuvent être corrects et le seront. Je ne nie pas qu’il y aura des prophètes comme à l’époque de Paul, où il y a eu “un prophète nommé Agabus qui prophétisa une famine”. Je suis d’accord que c’est vrai. MAIS JE NIE, EN VERTU DU TÉMOIGNAGE INFAILLIBLE DE LA PAROLE, QU’IL Y AIT PLUS D’UN SEUL MESSAGER-PROPHÈTE MAJEUR QUI RÉVÉLERA LES MYSTÈRES TELS QU’ILS SONT CONTENUS DANS LA PAROLE, ET QUI A LE MINISTÈRE DE RAMENER LE COEUR DES ENFANTS AUX PÈRES. L’ “ainsi dit le Seigneur”, par Sa Parole infaillible, reste encore valable, le restera, et sera confirmé. Il y a un seul messager-prophète pour cet âge. Chacun sait, connaissant le comportement humain, que quand beaucoup de gens embrassent une même doctrine importante, on trouvera quand même toujours des divergences de vues sur des points secondaires de cette doctrine. Qui donc aura le pouvoir d’infaillibilité, qui doit être rétabli dans ce dernier âge, puisque ce dernier âge manifestera de nouveau l’Épouse de la Pure Parole? Cela signifie que nous aurons de nouveau la Parole comme elle a été donnée parfaitement et comprise parfaitement à l’époque de Paul. Je vais vous dire qui l’aura. Ce sera un prophète qui sera confirmé aussi totalement, ou même plus encore, que tous les autres prophètes, de tous les âges, d’Énoch à nos jours, parce que cet homme aura nécessairement le ministère prophétique de la pierre de faîte, et c’est Dieu qui manifestera qui il est. Il n’aura pas besoin de témoigner de lui-même, c’est Dieu qui témoignera de lui, par la voix du signe. Amen.

 

     La deuxième pensée qui doit être gravée dans nos coeurs, c’est que les sept âges de l’Église ont commencé avec l’esprit de l’antichrist aussi bien qu’avec le Saint-Esprit, qui doit être béni à jamais. I Jean 4.1 : “Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.” Avez-vous remarqué? L’esprit de l’antichrist est identifié aux faux prophètes. Les âges ont débuté avec des faux prophètes, et ils finiront avec des faux prophètes. Bien sûr, il va y avoir un vrai FAUX PROPHÈTE, dans tout le sens du terme : cet homme dont il est question dans l’Apocalypse. Mais pour l’instant, avant que ce dernier soit révélé, beaucoup de faux prophètes doivent apparaître. Matthieu 24.23-26 : “Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, Je vous l’ai annoncé d’avance. Si donc on vous dit : Voici, Il est dans le désert, n’y allez pas; voici, Il est dans les chambres, ne le croyez pas.” Ces faux prophètes nous sont montrés du doigt dans plusieurs autres passages de l’Écriture, tels que les suivants. II Pierre 2.1-2 : “Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux.” II Timothée 4.3-4 : “Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.” I Timothée 4.1 : “Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons.” Or, dans chaque cas, vous remarquerez qu’un faux prophète est quelqu’un qui est en dehors de la Parole. Tout comme nous vous avons montré qu’ “antichrist” signifie “anti-Parole”, ces faux prophètes, donc, viennent pervertir la Parole, ils lui donnent un sens qui s’accorde avec leurs desseins diaboliques. Avez-vous déjà remarqué comment les gens qui en conduisent d’autres dans l’égarement les lient fortement à eux par la peur? Ils leur disent que s’ils ne leur obéissent pas ou qu’ils les quittent, ils seront détruits. Ce sont des faux prophètes, car un vrai prophète conduira toujours les gens à la Parole et les liera à Jésus-Christ, et il ne leur dira pas de le craindre, lui, ou ce qu’il dit, mais de craindre ce que dit la Parole. Remarquez comment ces gens-là, comme Judas, courent après l’argent. Ils vous font vendre tout ce que vous avez, pour leur profit et pour celui de leurs desseins. Ils passent plus de temps à recueillir des offrandes qu’à apporter la Parole. Ceux qui essaient d’exploiter les dons utilisent un don qui comporte une marge d’erreur et demandent de l’argent, tout en négligeant la Parole et en disant que c’est de Dieu. Et il y a des gens qui vont vers eux, qui les supportent patiemment, qui les soutiennent et les croient, sans savoir que c’est la voie de la mort. Oui, le pays est rempli d’imitateurs charnels. En ce dernier jour, ils essaieront d’imiter le messager-prophète. Les sept fils de Scéva ont essayé d’imiter Paul. Simon le magicien a essayé d’imiter Pierre. Ces imitations seront charnelles. Ils ne pourront pas produire ce que produit le vrai prophète. Quand il dira que le réveil est terminé, ils s’en iront proclamer partout une grande révélation, disant que ce qu’ont les gens est tout à fait juste, et que Dieu va faire des choses encore plus grandes et plus merveilleuses parmi les gens. Et les gens s’y laisseront prendre. Ces mêmes faux prophètes proclameront que le messager du dernier jour n’est pas un théologien, et que, par conséquent, il ne faut pas l’écouter. Ils ne pourront pas produire la même chose que le messager; ils ne seront pas confirmés par Dieu comme ce prophète du dernier jour, mais, avec leurs grandes phrases ampoulées et le poids de leur célébrité universelle, ils mettront les gens en garde pour qu’ils n’écoutent pas cet homme (ce messager), et diront qu’il apporte un faux enseignement. Ils marchent parfaitement dans les voies de leurs pères, les pharisiens, qui étaient du diable, car ils disaient que Jean et Jésus enseignaient tous les deux l’erreur.

 

     Or, pourquoi ces faux prophètes s’opposent-ils au vrai prophète et jettent-ils le discrédit sur son enseignement? C’était à prévoir, puisque c’est ce qu’ont fait leurs prédécesseurs du temps d’Achab, quand ils se sont opposés à Michée. Ils étaient quatre cents, et ils étaient tous d’un même accord; et, comme ils disaient tous la même chose, ils ont séduit les gens. Mais UN SEUL prophète -- un seul -- avait raison, et tous les autres avaient tort, parce que Dieu avait confié la révélation à UN SEUL.

 

     Prenez garde aux faux prophètes, car ce sont des loups ravisseurs.

 

     Si vous avez encore des doutes à ce sujet, demandez à Dieu de vous remplir et de vous conduire par Son Esprit, CAR LES ÉLUS NE PEUVENT PAS ÊTRE SÉDUITS. Avez-vous saisi cela? Personne ne peut vous séduire. Paul, même s’il avait été dans l’erreur, n’aurait pas pu séduire un élu. Les élus du premier âge, celui d’Éphèse, ne pouvaient pas être séduits, car ils éprouvaient les faux apôtres et les faux prophètes, les trouvaient menteurs, et les rejetaient. Alléluia. SES brebis entendent Sa voix, et elles LE suivent. Amen. Je le crois.

 

NB : LE PROPHETE WILLIAM MARRION BRANHAM EST LE MESSAGER DE L’AGE DE LAODICEE

CONCLUSION

 Les 7 âges de l'église ont été impactés respectivement par PAUL; IRENEE. MARTIN; COLOMBA ; LUTHER; WESLEY; et BRANHAM.
IL n'existe pas de huitième âges. Mais tout comme MOISE, qui n'avait pas achévé sa mission, UN HOMME VIENDRA APRES WILLIAM MARRION BRANHAM POUR EXERCER LE MINISTERE D'APPOINT.
 

 
L’ESPRIT DE VERITE – Prêché le 18 janvier 1963 – Phoenix, AZ, USA
20 - … J’attends. Je suis ici maintenant, je ne sais pas pourquoi, j’attends. Je ne fais qu’attendre. Peut être que c’est le temps pour moi de rentrer à la maison. On dirait que c’est vraiment cela. Si c’est le cas, il s’élèvera après moi, quelqu’un qui continuera avec le Message. Ce sera une personne étrange, mais il s’élèvera après ceci et continuera avec le Message. Ecoutez-le ! Tant qu’il reste avec la Parole, accrochez-vous-

Dieu vous bénisse.

pasteur KOUAME N'GUESSAN
Abidjan le 27 /01/ 2014 à 11h.

SI vous voulez soutenir cette oeuvre d'enseignement sur le net et l'oeuvre de Dieu  veillez apporter votre aide financière à PASTEUR KOUAME N'GUESSAN  par  werstern union -côte d'ivoire ou via orange money +22557806804
                 


 




 
  Aujourd'hui sont déjà 55585 visiteursDIEU VOUS BENISSE!!  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement